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    Indochine, de l’autre côté du miroir
    20 Minutes | édition du 19.12.05

    Trois ans après son come-back retentissant, Indochine revient. Avec un double album, Alice & June, dont la pochette gentiment macabre va combler les adolescentes torturées. Car c’est à elles que s’adresse le groupe de rock français pour qui la pop sucrée de L’Aventurier n’est qu’un lointain souvenir embarrassant. La nouvelle incarnation d’Indochine se la joue gothique et romantique. Parmi ces vingt nouvelles chansons, pas ou peu de mélodies racoleuses. Pas non plus de refrains vite ficelés à reprendre en choeur. Nicola Sirkis et Cie font plutôt dans la ballade sombre ou l’incursion dans le métal léger avec mur de guitares mastoc. La liste d’invités se lit comme un Who’s Who du pop-rock : duo avec Brian Molko de Placebo, titre signé Aqme, participation de la chorale Scala. Et l’intervention de Didier Wampas sur Harry Poppers, morceau farfelu sur lequel Nicola est éclipsé. Habité par la muse, ce dernier mêle sexe, ambiguïté et mort, dans des paroles à troubler les fans innocentes, sans faire d’ombre à Lewis Caroll ou Edgar Poe. Le groupe donnera demain un concert exceptionnel à la Cité de la musique (Paris 20e), avant de partir en tournée en mars

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